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Le petit étudiant infirmier
12 septembre 2011

Belgique, terre de contraste. (Tout jeu de mot sera sévèrement puni...)

J'étudie en Belgique donc, je l'ai dit dés le début. Je pense que tout le monde sait plus ou moins où se situe ce magnifique pays. Mais si, vous savez, le seul pays européen à tenir debout malgré le fait que nous n'ayons plus de gouvernement depuis... Euh... Au bas mots... Bah, depuis deux-mille-neuf en fait, donc deux ans. Et on est TOUJOURS debout ! La Belgique donc, terre de contraste, il faut dire ce qu'il est, un pays avec trois communautés linguistique, dont deux se tapent dessus par politicard interposé à longueur d'année. Je pense que je n'aborderais pas le sujet plus avant, il y en a trop à dire, beaucoup trop... (Pour ceux que ça intéresse, cherchez donc un peu ce que l'on dit sur le Vlaams Belang, vous allez voir, ils sont ADORABLE, des vrais choux à la crème...) Bref, bref... La Belgique, terre de différence et d'échange, en effet, deux langues, deux pays dans un seul pour certain... Et deux diplômes d'infirmier différent. Hé oui. Deux. On aime se compliquer la vie par ici. Et même pas un par communauté linguistique, non, deux rien que pour la communauté Francophone !

 

C'est assez spéciale à comprendre, et j'ai beau être dans le système depuis trois ans cette année, j'ai parfois encore un peu de mal à tout bien saisir... Je vais donc vous simplifier tout cela, autant que je le peux... La Belgique, côté Wallon, le seul dont je parlerais car le seul que je peux prétendre connaître un rien, possède donc deux diplômes d'infirmier, nommé A1 et A2, par convention, l'on dit que ni l'un ni l'autre ne sont meilleurs... Dans la réalité des faits, une infirmière formé en A2 ne peut se spécialiser qu'en psychiatrie ou soin hospitalier généraux, et ne devrait normalement pas pouvoir travailler dans tout les services. Officiellement parlant hein... Parce que dans la réalité de la réalité, on manque tellement de personnel que personne ne fait plus attention à cela et qu'on vient vous recruter alors que vous n'avez pas encore fini votre première année de cours. (Je me demande toujours si c'était une erreur ou bien s'ils font VRAIMENT ça tout les ans... Recevoir une invitation à des entretiens d'embauche en première, ça fait plaisir, croyez moi, mais ça surprend.)

 

Le niveau A1 est un Bachelor, ce que l'on appellerait Licence en France, en trois ans, il offre une variété de spécialisation qui ferait baver n'importe quel personne adepte de l'amélioration personnel, et ayant envies de choses précises, la liste ci-contre n'est PAS exhaustive... Et comprend : infirmier spécialisé en imagerie médicale et radiothérapie, pédiatrie, psychiatrie, gériatrie, diabétologie, salle d'opération, soins intensifs et aides médicales d'urgence (SIAMU, dont j'ai déjà parlé très rapidement.), oncologie, réadaptation, enseignant dans une école infirmière, cadre de santé, directeur de maison de repos/retraite, infirmier(e) de référence... Et caetera...

Oh, par contre, et c'est le petit point amusant, vous noterez que je n'ai PAS mis infirmier anesthésiste... Pour la simple raison que cette spécialisation n'existe pas encore en Belgique ! Et pour reprendre les mots de mon professeur d'anesthésiologie (Je vous aime monsieur. \o/), « La Belgique a toujours eu 50 ans de retard sur le reste du monde, ça fait 50 ans que les infirmiers anesthésistes existent partout ailleurs dans le monde... Ça ne devrait plus tarder, qui sait, vous y aurez peut être accès à la fin de vos études. »

 

De l'autre côté, nous avons l’infirmière A2, dite breveté, le niveau n'est donc pas universitaire, et les spécialisations sont BIEN plus limité, comme je l'ai dit plus haut... Je n'en parlerais que très peu, ce n'est pas mon cursus personnel, et donc, je me trouve mal placé pour réellement pouvoir en parler avec aisance.

 

Vous allez naturellement me demander pourquoi deux diplômes. Et je vous répondrais que je ne sais pas, mais qu'il se discute dans les couloirs depuis des années de faire disparaître le niveau A2, mais forcément, comme partout ailleurs, l'on parle beaucoup, et l'on fait peu. Et forcément, vous enchainerez en me demandant quelles sont les différences entre ces deux cursus, pour une telle différence de traitement en fin d'étude. Et là, je peux vous en parler. Et c'est très simple. Le niveau A1 donc je fais partis fait la part belle à la théorie, à tel point que 75% de notre temps de cours de première année... Se passe en classe. En somme, on a deux stages de 12 jours en première année. C'est pas énorme hein, je sais. En seconde, 50% du temps se passe en stage, et en troisième, 75% du temps. Ce qui revient à dire qu'on a un jour de cours par semaine et qu'on passe notre vie à l’hôpital. J’exagère à peine... Les A2, eux, sont beaucoup plus en stage que les A1, leur formation étant surtout orienté au niveau de la pratique.

 

L'on peut dire beaucoup de chose sur le système Belge, et la principale, celle que j'ai noté avant toute les autres, est que nous n'avons AUCUN CONCOURS D'ENTREE en école. Aucun. Zéro, rien, que dalle. On s'inscrit, on paye le minerval, et voilà, dite bonjours à la vie d'étudiant infirmier. Non, pardon... D'étudiant en soin infirmier, respectons les termes. Mais sachez aussi qu'ici, avoir dix de moyenne ne suffira pas. L'on a l'habitude de dire que l'on prône l'excellence. Et donc, si vous n'avez pas douze de moyenne minimum... Hé bien, dites bonjour aux cours de rattrapage, aux remédiations (De gentils profs qui viennent bénévolement vous faire des cours particuliers sur les techniques que vous n'avez pas compris ou autre...), ou... Bah... A la répétition de l'année. En sachant que répéter une année est un choix, à vous de voir après.

Il y a encore sans doute beaucoup à dire sur ce systéme, sur ces études, et sur tant d'autres choses, tout cela n'était qu'un bric à brac un rien désorganisé comme mon esprit pouvait l'écrire. Si questions, vous savez où me trouver, si pas question... Bah... Voila ?

A la prochaine !

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